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Carte du royaume d'Hugues Capet au début de son règne

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Carte du royaume des capétiens en 987



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La France au début du règne d'Hugues Capet en 987

Voici la carte du royaume d'Hugues Capet au début de son règne, fin du xe siècle. En 987, Hugues Capet est élu roi. La monarchie redevient héréditaire, et les Capétiens règneront sur la France pendant plus de 800 ans. Néanmoins, les premiers rois capétiens ne contrôlent directement qu'une portion très faible du territoire français, appelée le domaine royal, et certains de leurs vassaux sont beaucoup plus puissants qu'eux.



Le domaine royal et les possessions du roi

Hugues Capet avait récupéré, à la suite de son couronnement, qu'un minuscule territoire qui allait constituer le domaine royal. Il semblerait que son élection eût été plus une reconnaissance affective qu'une reconnaissance de sa puissance vis-à-vis des grands seigneurs. En effet, ses plus proches voisins (duc de Normandie ou comte d'Anjou) sont plus riches que lui en terres et en hommes. Les possessions du nouveau roi sont réduites à des morceaux de l'ancien duché robertien, consolidé jadis par son père. Ces amputations ne sont absolument pas l'objet de pertes territoriales liées à la réclamation d'un frère cadet du roi. Ce territoire est dominé par deux grandes villes, Paris et Orléans, puis par quelques villes moyennes, Étampes, Melun, Corbeil, Dreux et Senlis. Ces places fortes sont en réalité des chefs-lieux de pagi au sein desquels le roi n'exerce que le pouvoir comtal. Dans chacune de ces villes, Hugues Capet dispose d'un palais, d'une troupe de chevaliers et de revenus fonciers et économiques. Chacune de ses possessions est disjointe des autres puisque de gênants vassaux (Montmorency, Montlhéry…) sont venus s'y intercaler. Enfin, le premier capétien dispose aussi d'abbayes qui restent de puissants appuis économiques et stratégiques : Saint-Martin à Tours, Saint-Benoît-sur-Loire (Abbaye de Fleury), Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Germain-des-Prés et Saint-Denis. Il ne reste quasiment rien du domaine carolingien, si ce n'est autour de Laon. Il serait cependant illusoire de borner le rayonnement d'Hugues Capet à son seul domaine royal. Son influence s'étend sur une région beaucoup plus vaste d'Orléans à Amiens.



Les principautés territoriales

Hugues Capet, comme ses prédécesseurs, se fait appeler « rex Francorum » (roi des Francs) et non pas « roi de France », ce qui signifie qu'il se sent plutôt le souverain d'un peuple, les Francs (les hommes libres), que d'un territoire. Depuis le milieu du IXe siècle, les comtés créés au temps des Carolingiens sont devenus progressivement indépendants devant la faiblesse du pouvoir royal. Les plus puissants d'entre eux sont localisés aux marges du royaume :

Le comté de Barcelone : a pris son indépendance depuis 985.

Le comté de Flandre : situé à l'extrême nord du royaume, il est dirigé par Arnoul II le Jeune puis Baudouin IV Belle-Barbe. La famille comtale, traditionnellement proche du pouvoir carolingien, a soutenu la candidature de Charles de Lorraine en 987.

Le duché de Normandie : situé à l'ouest de Paris, c'est un puissant duché géré efficacement par le duc Richard Ier qui y mène une politique de reconstruction religieuse. Le duc est un fervent opposant aux Carolingiens et l'allié des Robertiens. Il épouse Emma, sœur d'Hugues Capet (960), et reconnaît ce dernier comme son seigneur (968) puis son souverain.

Le comté d'Anjou : riche et puissant, le comte d'Anjou Foulques Nerra est un appui fidèle du roi capétien qu'il soutiendra durant tout le règne.

Les comtes de Blois, de Châteaudun, de Chartres et de Reims : Eudes Ier de Blois est l'ennemi personnel d'Hugues Capet. Hugues le Grand avait confié à la famille de Blois un château qui est devenu indépendant au cours du xe siècle. Son allié, Herbert IV de Vermandois, possède Troyes, Meaux, Provins et Vitry, et il est également un des grands ennemis du premier capétien.

La Bretagne : selon les historiens, soit bénéficie d'une large autonomie soit était complètement indépendant depuis 851 par l'attribution du titre de roi à Erispoë par Charles le Chauve après une défaite cuisante de ce dernier. Ce royaume disparaît près de 50 ans plus tard avec sa conquête par les Normands entre 913 et 917. Le duché est recréé par Alain Barbetorte qui reprend Nantes mais reste sous influence normande, les ducs de Bretagne rendant hommage aux ducs de Normandie. Sa situation à la fin du xe siècle est mal connue, faute de sources suffisantes, il semble toutefois que deux puissants seigneurs se partagent ce territoire, l'archevêque de Dol et le comte de Rennes. C'est l'époque d'une querelle dynastique qui fait suite à la mort de Drogon, fils du duc Alain Barbetorte, sans héritier (il était âgé de 4 ans). En 990, Conan Ier prend le titre de prince de Bretagne.

Le duché d'Aquitaine : c'est la plus vaste des principautés territoriales (un quart du royaume), mais c'est aussi un conglomérat fragile du comté de Poitiers, du duché d'Aquitaine, de l'Auvergne.... Par sa langue, ses coutumes, son climat, tout oppose l'Aquitaine au nord de la Francie. Le duc d'Aquitaine, Guillaume IV de Poitiers, se sent libre loin de Paris. Néanmoins, sa sœur Adélaïde est la reine des Francs.

Le duché de Bourgogne : il est tenu par le frère du roi, Henri le Grand à partir de 965, à la suite de la mort de son autre frère Otton. Il est l'allié d'Hugues. Ce duché reste tenu par un capétien pendant tout le Moyen Âge, et constitue sous Hugues Capet un soutien au roi.


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  Carte du royaume des capétiens en 987 Auteur: Bourrichon CC-by-sa-3.0 [source]


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